Un passionné de botanique tahitienne
Une passion familiale
Edouard cousin issu de germain de mon arrière arrière grand-mère Louise Petiot , est le fils François Buttaud, l’homme qui est venu s’installer à Papeete dans l’île de Tahiti. Avec son demi frère Ernest Chery Dubougioux-Butteaud, qui avait été adopté par son père ils se passionnent pour la culture et la nature polynésienne.
Edouard a peu connu son père mort alors qu’il n’avait que 8 ans mais, comme Ernest, il a hérité de la passion de ce dernier pour la botanique.
On s’en souvient son père avait fait des études de pharmacie et de Chirurgie à Brest. A cette époque, ces pharmaciens et médecins sont formés à la collecte et surtout aux techniques de conservation dans l'alcool, embaumement des espèces zoologiques, et aux techniques visant à ramener des plants botaniques ou à constituer des herbiers. L’école de Brest va d’ailleurs se constituer une riche collection d’échantillons botaniques et de croquis alimentés par ses pharmaciens.
Botanique et culture tahitienne
Ernest devient interprète franco tahitien et se passionne pour la botanique de l’île. C’est à lui que l’on doit l’introduction sur l’île des Bougainvilliers qu’il acclimate avec succès en 1874, une première tentative, 27 ans plus tôt s’était soldé par un échec.
Edouard est également passionné de botanique et rédige un livre sur la flore de l’île, sans doute le premier ouvrage sur ce thème. Il se passionne pour la culture locale et constitue une riche collection d’objets tahitiens , l’une des ses plus belle pièces est un diadème marquisien paekaha à base de plumes de coq et d’écaille de tortues.
On peut lire aujourd’hui encore:
« Il y avait autrefois à Tahiti un passionné de la science nommé Ed. Butteaud. Ses collections avaient maintes fois failli sortir de la colonie. Des offres tentantes avaient été faites par les scientistes de Honolulu et d'ailleurs. L'héritier de ces trésors les a gardés avec un soin jaloux et ils sont aujourd'hui au Musée de Tahiti qui en a fait l'acquisition. »
Il est curieux constater que la mémoire locale confond souvent les deux frères Ernest et Edouard et qu’il est parfois difficile d’attribuer des choses a l’un ou l’autre. Souvent la seule signature E. Buttaud ne permet pas de les distinguer.
Leurs cousins métrolitains ignoreront tout de leur destin.