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Histoire des prénoms à travers la généalogie
(Statistiques faites sur l'arbre généalogique de l'auteur du site)
Jusqu’au début du XVIII°,

l’enfant porte le nom de son parrain ou de sa marraine dans la majorité des cas.
On remarque même qu’il est parfois précisé que ce sont eux qui donnent son prénom à l’enfant , même en présence du  père.​
à la fin du règne de Louis XIV, au début des années 1700. Cette règle ne souffre quasiment d'aucune exception puis qu’elle est appliquée dans 91% des cas.​​

Les prénoms doivent être pris obligatoirement parmi les saints et saintes chrétiens. En Bretagne on assiste à la disparition de certains prénoms traditionnels qui ont le malheur de ne pas avoir été porté par des personnages majeurs de l’historiographie chrétienne.

 

On voit donc disparaître des prénoms tels que:

  • Plazio (féminin)

  • Auffret (masculin)

Certains prénoms, de nos jours considérés comme distincts étaient considérés comme identiques - Isabelle, Isabo et Elisabeth - Bertrand et Barthélémy - Alix et Alice

A partir du 2ème tiers du XVIII°

On voit une évolution  dans le choix du prénom avec une forme de volonté de s'affranchir du poids de la tradition:​

  • Des prénoms sans lien avec ceux des parrains et marraines​ avec le développement des prénoms composés,

 

 à partir de Jean:​ 

  • Jean-Marie​ 

  • Jean-Baptiste​ 

Ou de Marie ​

  • Marie-Jeanne​

  • Marie-Madeleine​

  • L’apparition des prénoms multiples qui intègrent le prénom du parrain ou de la marraine:​

    • Marie-Jeanne est la filleule de Marie​

    • Jean-Pierre est le filleul de Jean​​​

​A partir du XIX°

On commence à attribuer des prénoms multiples (de 1 à 4) qui favorise l’apparition de nouveaux prénoms dans la mesure ou le prénom du parrain, même s’il fait parti des prénoms attribués, cesse souvent d’être le prénom usuel.​

 

​Cette évolution se concrétise de 2 façons: ​

 

La multiplication des prénoms usuels qui doublent entre le XVIII° et le XX°. On voit apparaître des prénoms nouveaux​

  • Eugène - Eugénie, Emile, Constant - Constance, Alphonse, Philomène, Jules - Julie, Frédéric, Victor…​

Les phénomènes de mode dans les prénoms​, par exemple, multiplication des Joséphine à partir de Joséphine de Beauharnais, 1° épouse de Napoléon. ​La mode s’accompagne du phénomène inverse on voit ainsi disparaître​

  • Gillette, Jacquemine, Perpétue, Raoulette (complètement disparu  en France au XX°), Fiacre, Germain, Marin…​

Chose surprenante pour nous, le prénom usuel est rarement le premier. ​

Léon Auguste René Gustave Fauve  se fera appeler Gustave.​

Vincent François Pinard se fera appeler François​

Au XX° siècle les prénoms s’émancipent de tout héritage familial​

Le prénom usuel est systématiquement le 1° prénom​

  • Les fils et filles portent rarement le prénom de leurs parents.​

  • L’usage de porter le prénom du parrain ou de la marraine en 2° ou 3° prénom s’estompe. Cela s ’explique par l’éloignement progressif entre la date de naissance et la cérémonie du baptême.​

Les prénoms prennent parfois une valeur culturelle, militante ou revendicative (régionalisme, religion , personne célèbre).​​​​

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