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La défaite des Dardanelles

Charles Perzo est un le fils d’un cousin issu de germain de mon arrière grand-mère Marie Rivalan. Les deux familles, sont restées liées , il sera  le parrain  d’un petit fils de cette dernière Hervé Le Bihan, à Brest, en 1938.

Entré à l’école navale en 1913, moins d’un an plus tard, dès la déclaration de Guerre, il embarque pour sa 1° affectation. En février 1915 sa 2° affectation l’amène sur le cuirassé Suffren.

Le choix des Dardanelles

La France et l’Angleterre sont alliées à la Russie du Tsar mais  n’ont pas de ligne d’échange directe avec elle. Or la Russie a terriblement besoin d'être approvisionnée en arme pour pouvoir tenir face aux armées allemandes et autrichiennes.La voie terrestre justement l’Allemagne et de l’Autriche Hongrie. La voie maritime nord est exposée aux canons de la marine Allemande. Il reste donc la voie méditerranéenne mais pour cela il faut passer en force par le détroit des Dardanelles puis le Bosphore à Istanbul capitale de l’Empire Ottoman allié des empires Allemands et Autrichiens.

A l’instigation de Winston Churchill, ministre de la Marine Britannique, contre l’avis de son état-major, les alliés décident alors de tenter de  forcer le passage des Dardanelles. A cet effet ils envoient une escadre de navires anglais et français.  Les turcs s’attendent à une telle tentative et ils ont miné le port tout en installant renforçant leurs batteries de défense terrestres, assistés par de nombreux experts allemands.

Une escadre de 45 navires franco britanniques, dont 18 cuirassés, et  9 sous marins. Parmi ces navires le Suffren de Charles Perzo et le contre torpilleur Cognée ou se trouve Jean Piot, père de Roger Piot le futur mari de ma mère Noyale Le Bihan.

On trouve aussi Louis Poupard le beau frère de Jean Piot.

Navires de guerre contre défense terrestre

Les 16 et 17 mars 1915, les navires de guerre en présence pilonnent et font tomber une pluie de projectiles sur les batteries de défense ottomane qui défendent l'entrée du détroit des Dardanelles.

Le 18 mars 1915, après les défenses turques qui ne répondant guère, mise en confiance, l’escadre commence à s’aventurer dans le détroit. C’est alors que la défense turque se ranime, sous les ordres de Mustapha Kemal le futur père de la Turquie moderne,  les canons se déchaînent. Les vaisseaux anglais et français, en particulier le Suffren sont pris sous une grêle de projectiles qui miraculeusement font peu de victimes parmi les marins.  Le courant très important dans le chenal empêchent les navires de répliquer en tirant avec précision sur des batteries qu'ils n'arrivent pas à voir.

Tentative de débarquement

Les alliés tentent alors de débarquer sur une plage en bout de presqu'île en contrebas d'une batterie de défense ottomane solidement défendue. Les troupes débarquées sont mitraillées, bombardées, décimées.  Louis Poupard y est tué. Les bateaux sont durement touchés, certains coulent ou sont touchés par des mines.  C’est une défaite complète  et les alliés font machine arrière en toute hâte.  Mustapha Kemal en tire un prestige énorme qui lui permettra  de prendre le pouvoir lorsqu’il renversera le dernier sultan

En cette occasion Charles Perzo a montré son courage au et le 15 mai 1915 il reçoit la Croix de guerre avec citation à l’ordre de la Division, pour sa conduite sur le Suffren.

Il sera cité à l'ordre de sa division avec ces mots

"Belle crânerie au feu commande avec ardeur et succès ses pièce sans protection en donnant le meilleur exemple à ses hommes"

1 an plus tard, lors  de son retour vers Lorient, le Suffren sera coulé par une torpille et sombrera  en quelques secondes avec 648 hommes à bord.

Heureusement pour lui Charles Perzo avait été affecté sur un autre vaisseau. 

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