Le nouveau rôle de l'aviation
Pendant cette guerre, l’aviation de chasse joue un rôle mineur. Elle reste encore cantonnée à quelques exploits individuel de pilotes dont les noms des plus célèbres, Guynemer côté français et Von Richtoffen, le baron rouge, côté allemand sont les plus connus.
Les premiers bombardements sont également expérimentés, avec des bombes lancées à la main par les pilotes avec un succès des plus limités. On est donc très loin de ce qui sera fait 25 ans plus tard durant la 2ème guerre mondiale.
L’une des principales missions dévolues à l’aviation est l’observation. Les ballons qui assuraient cette fonction depuis la révolution française sont de trop belles cibles et ne permettent pas de voir suffisamment bien par rapport aux possibilité ouverte par l’aviation.
Les appareils de l’époque ne sont pas toujours fiables, ils sont des cibles que l’on repère de loin et qui n’ont pas vraiment les moyens de se défendre. De plus pour des questions de poids les avions ne peuvent être protégé par des blindages.
Reconaissances aériennes
Le pionnier de l’aviation dont nous avons déjà parlé, Fred Paillard est mobilisé en août 1914, rapidement il se fait affecter dans une escadrille en tant qu'aviateur dès janvier 1915.
L'aviation de guerre
Il se distingue rapidement par ses qualités de pilote au sein de l'escadrille MF54.
Il y effectue des missions de reconnaissance aérienne où il se distingue par son courage et son audace. Dès août 1915 après 6 mois sur le front il obtient la croix de Guerre, ce qui en fait l'un des premiers titulaires de cette décoration.
Crash
Le 10 janvier 1916 son avion, vraisemblablement un MAURICE FARMAN MF 11, est en reconnaissance au-dessus de Carnoy dans la Somme. Son avion s'écrase.
Il s'en sort avec 2 jambes cassées, une fracture de la mâchoire et du bras droit. Après 4 mois d'hospitalisation il reprend son service mais il est lourdement handicapé (jambe droite tournée vers l’intérieur, raccourcie de 4 cm, des muscles devenus atrophiés, une bouche qu'il peut difficilement ouvrir, le nez déformé, une cicatrice qui part d'un œil à l'autre, un bras ne pouvant plier à plus de 90° et des maux de tête fréquents). Il poursuivra la guerre dans l'aviation parmi le personnel au sol comme formateur. Il sera déclaré invalide à 90% et sera à ce titre pensionné de guerre.
La famille ne saura jamais rien de ses exploits , « il a fait une belle guerre » disait on de lui.
Malgré ses blessures et son handicap ce pionnier de l'aviation mourra en 1969 à l’âge vénérable de 83 ans après avoir vu le premier homme marcher sur la lune.
de l'infanterie à l'aviation
Louis Germain est un cousin issu de germain de mon grand père André Fauve. Il est né à Bourges a 23 ans au début de la guerre.
Il commence la guerre dans l'infanterie ou il se signale par son courage on lit sur son dossier: « Bon officier, plein d’allant et très brave, très intelligent. A du cran au feu. Très bon chef de section dans la tranchée » ou «Très bon officier, ardent, sérieux, ayant du commandement », puis « Observateur stagiaire qui fait preuve de courage et de réflexion » ou « Bon observateur ».
Le 10 avril 1917 il est même cité à l'ordre du régiment: : « Officier énergique, au front depuis le début de la campagne, toujours volontaire pour les missions périlleuses. S’est particulièrement distingué le 1er février 1915 en repoussant à la grenade l’ennemi qui tentait de progresser par un boyau et en lui infligeant des pertes sensibles ».
Louis Germain
En 1918 le 10 avril il part au centre aéronautique de Doncourt ou il fait un stage pour devenir observateur aérien. Le 7 mai 1918 il est détaché à l’escadrille 262 comme observateur.
En 1918, lors des opérations finales de la guerre il se signalent par 2 actions héroïques dont il reviendra indemne et lui vaudra de recevoir la croix de Guerre. Le 20 novembre 1918 il est cité à l’ordre de la 35ème division d’infanterie
« Courageux observateurs, le seize août mille neuf cent dix-huit au cours d'une reconnaissance matinale a survolé longuement les lignes à portée des mitrailleuses et est rentré sur un appareil atteint de onze balles. Le vingt-sept octobre effectuant une surveillance de secteur à pénétrer profondément dans les lignes ennemies avec son appareil atteint de cinq balles de tirs. Le quatre novembre à mitraillé à moins de 200 m et dispersés un convoi ennemi.une citation antérieure croix de guerre et étoiles de bronze et d'argent. »
La guerre s'achève, il est titulaire de la Croix de Guerre avec étoile de bronze et étoile d’argent. Il a effectué 45h50 de vol de guerre dont 32h50 sur ennemi.
Bien que mobilisé depuis le 2 aoùt 1914, ayant combattu sur le front, avoir fait preuve de bravoure, il a réussi a ne pas être blessé une seule fois durant toute la guerre