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La conquête de l'Algérie
Un coup d'évantail change l'histoire

Début 1827 le Dey d’Alger (équivalent d’un prince) cherche à récupérer l’argent prêté à la France durant la révolution. En fait celui-ci a déjà été restitué mais détourné par des intermédiaires indélicats. De toute façon le Roi de France répugne à rembourser les dettes de la Révolution. Au cours d’une audience qui dégénère, le dey frappe l’ambassadeur de France avec son éventail…

 

Débarquement en Algérie

Le roi Charles X, quelque mois avant d’être renversé par une révolution, envoie en représailles l’armée qui, sous l’autorité du Général de Ghaisne de Bourmon, conquiert l’Algérie.

Le 14 juin 1830 l’Armée française débarque en Algérie. Quelque jour plus tard se déroule la bataille de Staouelli à côté d’Alger.

Le Dey d’Alger donnant le coup d’éventail qui déclenche la conquête

« 24 juin, deux heures du soir. Le temps est beau, les vents sont à l’est. Au moment où j’écris, une forte explosion vient de se faire entendre au-dessus de la position de nos troupes, c’est-à-dire au-dessus de Sidi Khalef ; cette explosion est suivie d’un gros nuage de fumée grisâtre… (Le même jour, huit heures du soir) … Notre armée est maintenant sur les hauteurs d’Alger. On s’est bien battu. L’explosion que nous avons entendue à deux heures et une maison minée, quand les Turcs ont vu que nos troupes s’en approchaient, ils ont mis le feu ; mais ils s’y sont pris trop tôt car le général Valazé, homme instruit, a fait sonner la trompette pour faire retirer les troupes qui s’avançaient. Alors l’explosion a eu lieu ; l’armée a été un instant couverte de poussière et nous avons perdu quelques hommes imprudents. Les bédouins nous ont tué une douzaine d’hommes qui étaient en amateur à l’arrière de l’armée ; ils ont contourné et se sont placés derrière Monsieur Grandval, volontaire, et sept ou huit de ses camarades, ont été poursuivi pendant une lieue de distance par des cavaliers qui, heureusement pour eux, se sont arrêtés pour massacrer et piller.

On a trouvé un jeune officier de marine ayant la tête coupée. Il avait été se promener à la suite de l’armée

Ce jeune homme, n'était en fait pas un officier mais, Joseph Gigourel un lointain grand-oncle, soldat de deuxième classe.

La conquête

C’est le début de la colonisation… La conquête, très dure et violente, durera 21 ans et s’achèvera en 1848 par la prise du bastion du fameux Abd el Kader.

Ange Kersulec (1806-1862) de Scaër dans le Finistère est le neveu de Jacques Kersulec le chouan de Quiberon. Il fait carrière dans la Marine et participe à cette conquête en 1830 et 1831. Un autre cousin, Mathurin Le Moing, ancien soldat de l'Armée Catholique et Royale que nous avons vu se soulever contre Napoléon fera aussi partie de l'aventure.

Un épisode de la conquête de l'Algérie - Le siège de Mazagran en 1840 par Jean-Adolphe Beaucé

Ange Kesulec
Mathrin Le Moing
Départs pour l’Algérie…

La conquête achevée, les autorités françaises colonisent et modernisent l’Algérie en la dotant d’infrastructures routières et ferroviaires. Jean Croizec, géomètre, originaire de Cléguérec, cousin germain de mon ancêtre Renée Guillo, y part attiré par l’aventure et participe à ces grands travaux. Il doit sans doute faire rêver sa famille restée vivre misérablement en Bretagne. Un de ses cousins germain, Pierre Guillo , est même mendiant. Jean est rejoint, non pas par son frère mais par l’épouse de ce dernier Zacharie Le Helleye, accompagnée par ses enfants. La famille éclatée s’établit définitivement à Philippeville (Skikda aujourd’hui) vers 1850, laissant le père seul à Cléguérec ou il mourra sans jamais revoir sa femme ni ses enfants…

On peut imaginer que la mésentente entre Zacharie et son mari régnait à une époque où l’on ne divorçait pas.

La famille fera souche en Algérie. Elle s’alliera avec des militaires et un émigré italien. J’ignore si leur descendance a perduré jusqu’à la fin de l’Algérie française.

François Buttaud
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