Mobilisation
Si aucun de mes ancêtres ni même leurs frères n’est tué à la guerre 14-18, la famille n’est pas épargnée pour autant. Mes grands parents et arrières grands parents eurent à déplorer la perte de plusieurs de leurs cousins qui disparurent lors d’offensives ou des suites de leurs blessures.
Les parentés pourront parfois sembler éloignées à l’aune des relations familiales aujourd’hui ou les contacts se perdent au niveau des cousins issus de germain. Mais il faut se rendre compte qu’à la veille de la guerre de 14-18 les gens vivaient encore au village de leurs ancêtres proches les uns des autres. On voit au travers des parrains et marraines que la notion de famille allait bien plus loin qu’aujourd’hui.
Mes arrières grands Parents
3 de mes arrières grands-parents sont mobilisés, 2 comme médecins, Louis Guillois et Félix Le Bihan, et le 3° Joseph Baucher, comme ouvrier dans une unité non combattante. Aucun d’eux n’avait fait son service militaire complet (3 ans à l'époque).
Paradoxalement, le seul de mes arrières grands père qui avait fait son service militaire complet, Gustave Fauve, engagé militaire pour 4 ans de 1891 à 1895 fut le seul à ne pas être mobilisé sera réformé définitivement pour cause d’ulcère et d’affection du foie.
Louis Guillois avait été réformé en tant qu'étudiant en médecine, Félix Le Bihan avait été réformé parce qu'il était l’aîné de 7 enfants et étudiant en médecine. Leur service se limita à une période de classes d'une durée de 9 mois. Joseph Baucher avait été réformé au service militaire (perforation du tympan) mais avec un besoin d’homme croissant l’armée ira rechercher ceux qui avaient été réformés.
Mes arrières-grands parents reviendront tous sans séquelles de la guerre. Mais il est vrai qu'aucun d'entre eux ne fut dans une unité combattante. Leurs frères seront également mobilisés et plusieurs furent blessés.
Virginie Martineau, mon arrière grand-mère, femme de Louis Guillois servira comme infirmière.
Mes arrières grands oncles
A côté d’eux la mobilisation est générale et touche leurs frères même ceux qui avait été réformés du service militaire. Ainsi mes arrières grands oncles sont mobilisés:
Camille Pinard: bien que mobilisé il ne participe pas aux opérations du début de la guerre et demeure en réserve jusqu'à en mars 1918, et ne reçoit le baptême du feu que quelque mois avant la fin du conflit.
Marius Pinard : après avoir été mobilisé près de Grenoble dans l’attente d’un éventuel engagement de l’Italie aux côté de l’Allemagne, monte du côté d’Epinal ou il participera aux combats autour de la crête des Eparges qui furent parmi les plus violent du début de la Guerre et où périt un cousin de la famille.
Il est blessé à la main en septembre 1916, incapable de se servir d’un fusil il poursuivra la guerre dans des fonderies comme ouvrier loin du front.
Louis Pinard: Mobilisé le 1° août il monte rapidement sur le front. Il participe aux combats à l'est de Nancy pour protéger la ville. Rapidement les armées françaises et allemandes se fixent et creusent des tranchées pour s'enterrer dans des positions ou les elles resteront durablement enlisées. Le 7 septembre 1914 au cours de ces opérations de construction des tranchées à Réméréville à l'est de Nancy Louis Pinard est pris sous un bombardement ou il reçoit un éclat d'obus dans la plante du pied droit .Cette blessure d'une longueur de 8 cm le fera continûment souffrir et lui donnera toute sa vie une démarche claudicante. Il obtiendra à ce titre une pension d'invalidité de 10%.Après une hospitalisation qui le tiendra 1 an 1/2 éloigné du front il fera parti du 20° escadron du train en 1916 avant de rejoindre le 120° régiment d'artillerie lourde.
François Pinard: d’abord réformé pour otite moyenne en 1913 . Il est réincorporé dès novembre 1914 et prend part à la mise en place des tranchées. Il est blessé une première fois en mars 1915 4 jours après son arrivée dans le régiment, une 2° fois en septembre 1915 ,7 semaines après son retour , évacué malade en octobre 1916 2 mois après son retour il est une dernière fois blessé en avril 1918. Il sera décoré de la croix de guerre avec palme pour sa bravoure au combat. Sur les 4 ans de guerre il a passé 16 mois à l’hôpital.
Extrait du dossier militaire de François Pinard
Louis Guillois en 1915
Joseph Baucher et sa famille en permission - 1917
Félix Le Bihan
Maurice Rivalan
Virgine Martiineau Infirmère, au centre en bas marquée d'une croix
Extrait du journal de l'unité de François Pinard relatant son fait d'arme
Maurice Rivalan dans la 3° section de section de Commis et Ouvriers militaires d'Administration ou il sera boulanger des armées
Jules Le Guiader réformé à l’origine pour hypertrophie du cœur fera la guerre à l’hôpital Bodelio de Lorient comme infirmier.
Seul Jean Le Guiader sera et demeurera exempté pour une raison que j’ignore, peut être parce qu’il était moine.