La Révolution et le Clergé
En 1791 l’assemblée constituante fait obligation aux prêtres, qui à cette époque perçoivent des pensions de l’état, de prêter serment de fidélité à la nation.
Extraits du texte de la constitution civile du clergé qui allait mettre le feu aux poudres en Bretagne
Art. 38. Les curés élus et institués prêteront le même serment que les évêques dans leur église, un jour de dimanche, avant la messe paroissiale, en présence des officiers municipaux du lieu, du peuple et du clergé. Jusque-là ils ne pourront faire aucune fonction curiale.
Art. 40. Les évêchés et les cures seront réputés vacants jusqu’à ce que les élus aient prêté le serment ci-dessus mentionné.
Certains refusent, on les appellera prêtres réfractaires. Ils sont exclus et progressivement des mesures de rétorsion à leur égard se durcissent et vont les contraindre à l’exil. Les populations de l’ouest de la France, très attachées à leur clergé, qui comprend leurs fils, leurs frères, leurs oncles, protègent ceux-ci qui entrent dans la clandestinité.
Prêtres réfractaires
Parmi ces prêtres André Gayet cousin germain d'Anne Velet, mon ancêtre, originaire de Malestroit dans le Morbihan est curé de Bohal, à côté de son village natal en 1767. il demeure au château de Portal. En février 1790 à la révolution il devient Maire de Bohal et le reste jusqu'en septembre 1791. Il refuse de prêter serment à la constitution civile du clergé en 1791. Il disparaît et est alors inscrit en 1793 sur la liste des émigrés. En fait il est resté caché dans les environs. Il mourra au Château de Portal à Bohal.
Alexandre Gayet, son neveu, est prêtre à Malestroit lorsqu'éclate la révolution.
En 1791, comme son oncle, il refuse de prêter serment à la constitution civile du clergé. Il émigre alors vers l'Espagne en 1792. En septembre 1800 il revient débarque à Nantes où il est arrêté.
Il est mis en prison puis relaché après avoir écrit au ministre de la police.
Par la suite il exercera normalement son sacerdoce, il mourra à Vannes en 1831.

