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Un chouan surnommé Satan
On l'appelait SATIBUS (Satan en Latin)

Le frère de notre ancêtre Pierre Le Dain, Yves Le Dain fut très actif durant la chouannerie. Après s’être illustré dès l’âge de 15 ans à Plumeliau, il en devint l’un des chefs les plus populaire dans la région de Noyal-Pontivy.

En 1800, âgé de 22 ans, il fait parti des lieutenants de Pierre Guillemot grand chef chouan de la région surnommé « Le Roi de Bignan ».

Particulièrement tenace, , surnommé Satibus (Satan en Latin Yves Le Dain est également désigné comme « Le Capitaine de Noyal ». Son chef , Pierre Guillemot, avait la réputation de quelqu’un d’impitoyable. Il exigeait fréquemment de ses hommes, tant pour les éprouver que pour s’assurer de leur engagement sans faille en se compromettant, qu’ils exécutent à l’arme blanche des prisonniers ou des hommes suspects de trahison.

Avec le surnom de « Satan » notre « grand oncle », sous les ordres d’un chef réputé pour sa dureté, pratiqua sans nul doute plusieurs de ces exécutions…

Aux côté de Pierre Guillemot il combattit des grands généraux français tel le Général Hoche ou le futur maréchal d’Empire Brune.

Mais progressivement la rébellion perd de sa vigueur et finalement Pierre Guillemot sera pris et fusillé le 5 janvier 1805. Yves, à l’instar de nombreux chouans, a repris une vie normale.

Pierre Guillemot (1759-1805), le chef  de  Yves Le Dain

La chouannerie des 100 jours

Fidèle à ses convictions, il reprendra du service et sera à nouveau actif lors de la petite chouannerie de 1815. Celle-ci se déclencha lors des 100 jours à l’occasion du retour de Napoléon. Elle mobilisa sur la Bretagne une partie de l’armée Napoléonienne laquelle fit peut-être défaut à Waterloo. En effet à l'occasion du retour de Napoléon la chouannerie reprend et une armée se constitue en Bretagne: l'Armée Catholique et Royale de Bretagne. On y trouve également Mathurin Le Moing autre cousin éloigné qui s'engage contre l'Empire à cette occasion pour faire carrière dans l'Armée.

Il a pu alors se battre contre Pierre Lansard, frère d’un autre ancêtre que l’on rencontrera plus tard.

Chouan jusqu'au dernier jour

En 1829, en qualité de "Lieutenant de la première chouannerie, de chef de bataillon de la seconde et blessé", il obtient du Roi Charles X une place de percepteur à Noyal avec un sabre d'honneur.

L'année suivante, après la révolution de juillet, le nouveau roi, Louis Philippe 1°, lui supprime la moitié de cette pension. Refusant "cette aumône" il reprend du service et se met à la tête d'une bande de réfractaire. Il est alors recherché par la maréchaussée. Mais cela ne durera qu’un temps.

Demeuré célibataire , se consolant de ses déboires en buvant un peu trop, paralysé, il décédera chez son beau frère Marc François le Moullac en 1848, quelque mois après la chute de ce Louis-Philippe 1° qui l’avait spolié 18 ans plus tôt.

 

Son souvenir restera vivace, plus de 50 ans après sa mort, au début du XX° siècle son souvenir était encore évoqué dans les fermes de la région.

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