Le fusillé de Noirmoutier
La Prise de Noirmoutier
En Vendée Le Général vendéen François Athanase Charette de La Contrie remporte quelques victoires qui ont un retentissement considérable. Il est alors élu général en chef de l'Armée catholique et royale du Bas-Poitou par un conseil de guerre.
Le 11 octobre 1793, engageant ses forces à marée montante et ne laissant à ses soldats que le choix de vaincre ou de périr noyés, le chef de l’armée des Chouans, le général vendéen Charrette, s’empare de l’île de Noirmoutier. L'île est désormais occupée « au nom du Roi » .
La Convention républicaine charge alors le général Haxo, un brillant soldat, d'attaquer Charette et de le battre définitivement. Le 3 janvier 1794, il attaque Noirmoutier avec 6.000 Bleus et prend pied sur l'île à la pointe de la Fosse.
Dans cette île, parmi les vendéens retranchés, Pierre Queneau, frère de mon ancêtre Jeanne Queneau.
La prise de Noirmoutier par les républicains
Malgré la résistance sérieuse des 1.800 Vendéens, les Bleus [1] parvinrent au centre de l'île et les Royalistes hissèrent le drapeau blanc. Démentant la promesse d'Haxo de laisser la vie sauve aux Blancs, les trois Conventionnels qui accompagnaient l'armée républicaine ordonnèrent que les prisonniers soient fusillés dans les jours et semaines à venir. Parmi ces fusillés on compte Pierre Queneau .
La fin d'un brave
Le général Haxo ne survit pas longtemps à cette victoire. Le 20 mars 1794, à la tête d'une colonne de 300 hommes, Haxo a repéré Charette près du village des Clouzeaux. Dès le début du combat, Haxo qui est monté dans le clocher de l'église, est blessé au bras droit par une balle ayant ricoché. Les Républicains tentent une sortie mais les Vendéens sont trop nombreux. Haxo est isolé des siens, il a dû abandonner son cheval. Poursuivi par des cavaliers vendéens une nouvelle blessure à la cuisse l'immobilise. Adossé à un chêne il tient tête avec son sabre jusqu'à ce que le lieutenant vendéen Arnauld l'achève d'un coup de fusil. On dit que Charette a déclaré "Quel dommage d'avoir tué un si brave homme".
[1]Bleus – surnom des soldats républicains à cause de la couleur de leur uniforme