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Pillage de chapelles à Noyal-Pontivy

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Le trésorier de la chapelle de Sainte Noyale

Autour de Pontivy, îlot francophone et républicain en terre bretonne, les chouans sont maîtres. C’est une guerre d’escarmouches accompagnée de pillages en tous genres. Noyal-Pontivy n’y échappe pas et toutes les chapelles, à l’exception d’une seule, y sont pillées par des républicains. La chapelle qui y échappe est celle de Ste Noyale,.

 

Mon ancêtre Jean Le Bihan, homme très pieux, apparenté à la famille Le Dain du fameux Satibus, en est le trésorier. Il a eu la sagesse de mettre en sécurité les objets les plus précieux.

Ce trésor a pour pièce maitresse une magnifique croix en vermeil.

Les républicains tentent cependant de récupérer ce qui a échappé à leur convoitise. Ils n’ont guère de doutes sur l’identité de celui qui le leur a dissimulé. Une nuit d’hiver 1795-1796 un groupe de républicains masqués quitte Pontivy pour se rendre chez Jean , décidés à le faire parler.

La chapelle de Sainte Noyale à Noyal-Pontivy

Menaces de mort

Ils investissent sa maison, alignent toute la maisonnée, c’est-à-dire son fils Jean, sa bru Elisabeth Allanic et leurs quatre enfants, dont Jean, notre ancêtre, un bébé de quelques mois, sans oublier les valets de ferme. Et devant ceux–ci les hommes masqués menacent de mort le maître de maison s’il ne leur révèle la cachette du trésor. Fidèle à sa foi, Jean refuse net. Il va être exécuté quand il les enjoint de faire preuve eux aussi d’un minimum de courage et de dévoiler leur visage. Pour leur prouver que la dissimulation est inutile, il les nomme un par un devant sa famille terrorisée.

A leur tour terrorisés à l’idée de subir la vengeance des chouans de la région les républicains préfèrent alors s'enfuir plutôt que de perpétrer un massacre général où la fuite d’un seul témoin aurait risqué de les mettre tous en péril de mort.

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