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Dans la marine contre l'Angleterre

Athanase Bachelard mesure 1,60 m il a les cheveux châtains, c’est le fils du déserteur, Jean Baptiste Bachelard,  que l’on avait retrouvé en Afrique du Sud.

Corsaire dans la marine révolutionnaire

Comme son père il s’engage dans l’armée, mais en faisant le choix de la Marine de la révolution. Il commence comme matelot sur un Corsaire de Saint-Malo en 1797.

En 1797 il est affecté comme matelot sur le corsaire "Le Brave". C'est un navire de 22 canons mais qui n'en embarquait que 18 pesant 12 ou 18 livres

Prisonnier des anglais

Le 24 Avril 1798, le corsaire français est capturé par la frégate britannique "HMS Phoenix" commandé par un officier qui remportera de très nombreuses victoires contre la France et terminera plus tard comme Amiral de la flotte: Sir Lawrence Halsted.

Pontons anglais qui servaient de prisons pour les marins français dessinés par un prisonnier

Lors de l'affrontement, sur le Brave plusieurs hommes sont tués et 14 blessés, avant que l'équipage ne se rende. Athanase s'en sort indemne mais fait partie des prisonniers. Le Phoenix n'avait lui aucune victime à déplorer et les dommages subis était insignifiants, limités à ses voiles et le gréement.

"Le Brave" comportait un équipage de 160 hommes, et il y avait environ 50 prisonniers anglais à bord, dont aucun ne fut tué ni blessé.

Le commandant britannique, Lawrence Halsted décrit "Le Brave" comme étant «un très beau navire, de 600 tonnes, bien membré gréé et extrêmement rapide."

Le navire est repris par la Marine Britannique sous le nom "HMS Arab" pendant que l'équipage est envoyé comme prisonnier de guerre sur les sinistres pontons (des navires désaffectés qui servaient de prison dans des conditions sinistres).

Après 4 ans de prison, Athanase revient des prisons d'Angleterre en floréal an 10 (avril 1802)

Bataille de l'île d'Aix

En 1808 Athanase est affecté à Brest sur un vaisseau de 80 canons, le "Ville de Varsovie". Napoléon, soucieux d'éviter que les Antilles ne tombent sous la coupe des Anglais décide d'envoyer une escadre aux Antilles. L'escadre comprenant 11 vaisseaux de ligne et 4 frégates se regroupe au large de Rochefort en avril 1809. Le vaisseau-amiral est l'Océan, de 118 canons.

Non loin de là les Anglais alignent 34 navires dont 11 vaisseaux de ligne. Le vaisseau-amiral est le Caledonia, de 120 canons. Les autres navires sont des vaisseaux de 3e rang, de 74 canons (80 canons pour trois d'entre eux). Il y a également 7 frégates, de 44 à 32 canons.

 

Les anglais décident d'attaquer et de détruire la flotte française en envoyant des brulots en se tenant hors de portée des canons français, tout en bénéficiant de la marée et de courants favorables.

Les anglais lâchent une trentaine brûlots (navires en feu, remplis d'explosifs). Côté français c'est rapidement la panique et les navires prennent feu les uns après les autres, abandonnés par leurs équipages paniqués. 

Cette bataille, une indiscutable victoire anglaise, coûte à l’escadre française une frégate et quatre vaisseaux, ainsi qu’une masse considérable d’artillerie, de munitions et d’approvisionnements de toutes sortes, alors que les anglais ne perdent que les brûlots qu'ils ont utilisés. Elle ruine par ailleurs les espoirs de renforts pour les colonies menacées aux Antilles. Une fois encore Athanase s'en sort indemne.

Un procès suivra. Quatre des commandants français seront renvoyés devant la justice militaire. Le 9 septembre 1809, le commandant Jean-Baptiste Lafon, sera condamné par le Conseil de guerre et passé par les armes à bord du navire-amiral, l'Océan.

Athanase poursuit sa carrière dans la marine.

Bataille de l'île d'Aix qui voit la destruction de la flotte française par les britanniques du 11 au 25 avril 1809 - appelé par les britanniques "battle of the basque road" - Tableau de Thomas Whitcombe, 1817

La fin d'Athanase

Athanase Bachelard, lui, reprend du service comme armurier sur l'Astrée. Ce navire fait parti d'une escadre que Napoléon envoie reprendre la Réunion en 1810 que les anglais ont conquis en septembre 1809.

Le 13 septembre 1810 l'Astrée et un autre vaisseau "L'Iphigénie" engagent le combat contre une ancienne frégate française reprise par les anglais le "HMS Africaine"

Le combat est violent et les français prenne "L"Africaine".

À l'issu des échanges d'artillerie côté anglais il y a 49 tués et 114 blessés, il ne restait que 69 hommes valides qui se constituèrent prisonniers. Tous les officiers avaient été touchés. Le Capitaine Robert Corbet, un officier notoirement dur et impopulaire, succombera à ses blessures.

Côté français on compte 35 blessés et 10 tués dont Athanase Bachelard qui a succombé lors du combat.

Cette victoire est sans lendemain car les Anglais conserveront la maîtrise de l'île jusqu'à la fin de l'Empire en 1815, et "L’Africaine" fut d'ailleurs reprise par les anglais dès le lendemain de la bataille.

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