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Le débarquement de Quiberon
Un débarquement mal organisé

Nous avons vu le destin de Mathurin Kersulec, marin de la marine royale à la charnière de la révolution. Nous allons suivre le destin de son cousin, mon ancêtre Jacques Kersulec.

Voulant profiter de l’insurrection générale qui secoue l’Ouest de la France, les nobles émigrés décident, avec l’aide de l’Angleterre, de tenter une opération de débarquement en Bretagne pour prendre à revers les troupes républicaines mobilisées à l’Est contre l’Autriche et la Prusse. Ils choisissent le site de Quiberon, loin des côtes anglaises, et des zones surveillées et protégé par la marine ou l’armée françaises.

 

Le débarquement débute le 23 juin 1795. Une petite armée anglo-émigrée bien équipée et arborant le drapeau blanc de la royauté débarque dans la baie de Carnac sous le double commandement des comtes de Puisaye et d'Hervilly. L'avantage de l'effet de surprise est rapidement gâché par la rivalité qui oppose les deux chefs royalistes et leur mépris envers les Chouans qu’ils considèrent comme des sauvages. Ils multiplient alors les erreurs tactiques de toute sortes.

La victoire du Général Hoche

Les républicains ont alors le temps de s'organiser. L'armée républicaine du Général Hoche fait 6200 prisonniers dont 800 seront fusillés dans les semaines qui suivent.

Parmi les rescapés chouans se trouve notre ancêtre Jacques Kersulec, sergent de Grenadiers, qui a rejoint l’armée des chouans de Georges Cadoudal.

Le destin de Jacques Kersulec

Il parvient à s’échapper après la défaite et poursuit l’aventure aux côtés du grand chef des chouans bretons, George Cadoudal. On peut penser qu’il participa à la prise de Sarzeau par les chouans en juillet 1799, lesquels échouèrent à prendre Vannes un mois plus tard.

Jacques Kersulec, comme beaucoup, quitte l’armée chouanne après la signature d’une convention de paix le 14 février 1800 avec le premier consul Napoléon Bonaparte.

Revenant alors à son métier initial de menuisier, il sculpta la tribune de l'église de Gourin, avec Hyacinthe Le Rouge, un de ses cousins.

Plus tard après la fin de l’épisode Napoléonien Jacques Kersulec devenu impotent et presque aveugle avec 5 enfants à charge obtient une pension du roi Charles X au titre de sa participation à la résistance face la république dans l'armée royale de Bretagne.

Épisode de la déroute de Quiberon, peinture de Pierre Outin, 1889

Portrait de Hoche, par Jean-Louis Laneuville.

tribune de l'église de Gourin

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