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La bataille de Verdun
Les début de la bataille de Verdun

Le 25 février 1916, les Allemands attaquèrent en direction du Fort de Douaumont au nord de Verdun. Mal surveillée la place est prise sans difficulté majeure et les 57 soldats qui occupaient le fort furent faits prisonniers. Les Allemands organisent tout de suite la défense du fort de Douaumont qui devient le pivot de la défense allemande sur la rive droite de la Meuse.

C’est le début de la bataille de Verdun qui durera de février à octobre 1916

Contre-attaque française

Le 22 mai 1916 le 74° Régiment d’Infanterie française se positionne pour une attaque coordonnée du fort afin de le reprendre aux allemands . 8 Compagnies se mettent en place sous un bombardement violent des allemands qui fait de nombreuses victimes.

A 11h 50 c’est l’attaque, baïonnette au canon sous le tir intense des mitrailleuses allemandes ou des bataillons hongrois qui occupent les lignes adverses .

En quelques minutes les troupes françaises sont décimées Parmi ces morts, Georges Savarin, cousin issu de germain de mon arrière grand-mère, Marguerite Rivalan. Tous les officiers sont hors de combats, blessés ou tués.

De nouvelles compagnies lancées sans succès dans la bataille et à 13h après 1h 10 de combat et 678 victimes dont 314 tués ou disparus c’est la fin de l’assaut.

Le combat baisse en intensité mais les échanges de tir se poursuivront jusqu’à 20h 30.

Témoignage

L’un de ses soldats écrira après la guerre en racontant cette journée :   

« Barbier est sorti le premier. On l’a suivi. Il a crié : « Halte ! » et a mis un genou à terre. La compagnie s’arrête pile. Barbier crie : « En tirailleurs à trois pas. Alignez-vous ». Les chefs de section font aligner toute la compagnie en faisant reculer certains hommes, en faisant mettre trois pas de distance entre chacun. Barbier se porte à 50 mètres en avant et commande : « A genou ! », puis : « baïonnette au canon ! » On a entendu un seul bruit – ce bruit spécial des baïonnettes accrochées rageusement avec un ensemble parfait. C’était splendide… la compagnie alignée à genou sur le parapet, comme à l’exercice. Puis, il a crié : « En avant ! » et ce fut le galop... J’entends encore Barbier crier – hurler plutôt – « Tapez donc dessus, les cochons ! »  Ce sont ses dernières paroles. La compagnie nous rejoignait. Je le perdis de vue dans la fumée. Il fut tué quelques secondes après. » .

Le lendemain l’attaque reprend faisant 682 victimes et le surlendemain 106. Ensuite les survivants sont transférés pour se reposer sur des endroits plus tranquilles.

1466 soldats sont tués ou blessés en seulement 3 jours sur ce seul champ de bataille.

Léon Germain, il avait une gaieté qui mettait du baume au cœur

Léon Germain, né à Bourges est un cousin issu de germain de mon grand-père André Fauve.

C'est le frère ainé de Louis Germain, l'observateur de l'aviation qui traverse la guerre miraculeusement sans blessure.

Leurs familles respectives sont proches et se voient régulièrement. Du haut de son metre quatre ving huit, Léon est un géant pour l'époque, la taille moyenne des soldats tourne autour d’ 1,65 m. Ses camarades le décrive comme quelqu'un de joyeux et optimiste, il aime la vie et est toujours là pour leur remonter le moral.

Il a fait de brillantes études. Cela ne le dissuade pas de s’engager volontairement dans l’armée a 18 ans une fois son baccalauréat passé. Il y restera jusqu’à la fin de sa vie.

Il devient artilleur, poste dans lequel il se signale par sa bravoure.

Léon Germain quelques temps avant le déclenchement de la guerre

Léon Germain
Blessé au combat, il a assuré l'exécution pendant que l'on pansait ses blessures.

En décembre 1915 il est blessé une 1ère fois sans gravité et il  continue d’occuper son poste.

En février 1916, les allemands préparent l’offensive  de la bataille de Verdun et soumettent les lignes françaises à un bombardement intensif. Dans sa batterie ou avec le grade  de lieutenant il seconde son capitaine il se retrouve propulsé chef de son unité lorsque ce dernier est tué.

Il se distingue alors par son courge comme on le note dans son dossier.

« A maintenu par son exemple le moral de sa batterie qui, privée de son capitaine et subissant de lourdes pertes a continué avec calme du 28 février au 4 mars 1916 des tirs ininterrompus sous les plus violents bombardements. »

La bataille de Verdun se poursuit et le 19 juillet 1916, il est blessé, son comportement soulève l’admiration de ses compagnons d’arme:

« A toujours fait preuve de bravoure et d'entrain donnant à sa troupe le plus bel exemple d'énergie et de hardiesse. Blessé grièvement à son poste de combat le 19 juillet 1916 au moment ou il recevait les ordres de son commandant de groupe. En a assuré l'exécution pendant que l'on pansait ses blessures. »

 

4 jours plus tard il succombe à ses blessures. Par un tragique hasard, le même jour il était promu chevalier de la légion d’honneur, il est mort en l'ignorant. Il sera cité à l'ordre de l'armée. A titre posthume il sera également décoré de la croix de guerre avec 2 palmes.

Oraison funèbre de Léon Germain prononcé par un de ses compagnons d’arme

"Nous voilà tous réunis autour de cette tombe où nous avons accompagné un de nos meilleurs camarades : le lieutenant Germain parti le 2 août 1914 avec la 3e batterie s’étant battu devant Sarrebourg, devant Clezentaine puis en forêt d’Apremon où il commanda 1 batterie de 120 long puis des mortiers de tranchée. Passant ensuite à la 6e batterie et vivant à la Croix Saint-Jean, il était un de nos meilleurs observateurs d’artillerie. Aux tranchées cet artilleur brave et courageux était connu de tous les fantassins auxquels sa présence suffisait à donner confiance. Après avoir été cité à l’ordre du jour du corps d’armée comme observateur, il allait avec son groupe défendre Verdun et par sa belle conduite depuis le 23 février devant Douaumont jusqu’au 16 mars à la côte de Froideterre il obtenait une citation à l’ordre de l’armée. Observateur osé par, toujours aux endroits où il pouvait voir et renseigner sa batterie le lieutenant Germain nous a été enlevé par un obus ennemi au moment où son régiment était de nouveau revenu devant Verdun.

Tous réunis, saluons la tombe de notre cher camarade auquel restera attaché notre souvenir ému. Nous n’oublierons jamais sa superbe bravoure sa crânerie, sa gaieté qui mettait du baume au cœur pendant les journées difficiles. Toujours gai toujours prêt à rendre service officier de haute valeur technique et de hautes valeurs morales le lieutenant Germain était un chef.

Notre pays a besoin de chefs tels que lui. L’ennemi nous l’a pris alors qu’il était en pleine force. Mais son sang versé pour la France aura servi à arrêter les barbares et à faire que nos enfants seront fiers d’être français. Courage ! Quelle dure épreuve que de voir tomber tous ceux que l’on aime ceux qui depuis longtemps sont vos compagnons d’armes. Et nous tous et ses vieux camarades qui avons vécu avec lui réunissons-nous pour adresser un souvenir ému à sa famille, à ceux qui le pleureront, nous savons quelle perte a été faite en la personne du lieutenant Germain pour cette noble famille française. Ne nous laissons pas abattre. Luttons sans merci, luttons sans trêve. Nous n’avons qu'une idée, bouter l’ennemi hors de notre belle France et vivre heureux et libre sur notre sol natal. Gloire aux immortels qui sont tombés pour elle. Apprenons à nos enfants à bénir le nom de ceux auxquels ils devront la victoire et devant la tombe de notre cher camarade jurons encore de lutter sans trêve jusqu’à ce que notre France victorieuse montre de nouveau au Monde le chemin de la liberté."

Ordre du régiment numéro 317.

"Le colonel à la douleur de porter à la connaissance du régiment la perte du lieutenant Germain, de la 4e batterie, blessé le 19 juillet 1916 à son poste de combat, mort à l’ambulance de Landrecourt (près de Verdun) le 23 juillet 1916, à la suite de ses blessures.

 

Partie, dès la mobilisation avec la 3e batterie du régiment, le lieutenant Germain s’était battu devant Sarrebourg et a Clezentaine - puis en forêt d’Apremont, où il commanda une batterie de 1200 L et des mortiers de tranchée.

Affecté à la 6e batterie il servit à la Croix Saint-Jean.

Il fut l’un de nos meilleurs observateurs d’artillerie dans les tranchées de première ligne, ou sa hardiesse, sa bravoure bien connue de l’infanterie donnait confiance à tous. Cité à l’ordre du jour du corps d’armée comme observateur, il participa avec son groupe aux premières  affaire de Verdun. Sa belle conduite devant Douaumont lui valut une citation à l’ordre de l’armée.

Blessé pour la seconde fois, à son poste de combat, il était ces jours-ci, proposé pour chevalier de la Légion d’honneur.

Nous n’oublierons jamais son magnifique courage sa crânerie sa gaieté qui savait si bien réconforter ceux qui l’entouraient.

Notre vaillant camarade tombeau moment où nous allons recueillir les résultats de 2 années de rudes combats.

Le premier régiment gardera pieusement le souvenir de la part glorieuse qu’il y a prise.

Le 24 juillet 1916

le colonel commandant"

Il devance l'appel et s'engage à 17 ans

René, Le frère de Frédéric Paillard, le pionnier de l'aviation est aussi à Verdun.

En 1914 sans attendre d'être mobilisé, il devance l'appel et il a à peine à 17 ans lorsqu'il s'engage pour aller combattre sur le front. 

En 1916 il essaie, sans succès de suivre l'exemple de son frère Fred et de devenir pilote et retourne finalement combattre au front dans l'infanterie. Son courage exceptionnel lui vaut d'être plusieurs fois d'être blessé dans des combats

Le 14 septembre 1917, il participe à des combats particulièrement violents autour de Verdun qui permettent de pénétrer d’un km à l’intérieur des positions ennemis et tient ses positions malgré les ravitaillements impossibles. Au cours de cet assaut particulièrement violent (77 morts) René Paillard est grièvement blessé. Il venait d’avoir 20 ans. Il succombera à ses blessures 1 mois plus tard et recevra à titre posthume la croix de guerre avec palme.

René Paillard
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