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Z comme Zeus dieu de la foudre


S’il a existé un jour un dieu de la généalogie, il ne devait pas s’appeler Zeus, dieu du ciel et de la foudre.


Les incendies et la généalogie


Lors de mes recherches généalogiques, j’ai été confronté aux lacunes des archives, des années manquantes parfois fort nombreuses. J’imaginais que cela était lié à des catastrophes naturelles telles que des incendies. Zeus avait lancé sa foudre sur le bâtiment abritant les précieux registres de baptême mariage et sépulture, consumant simultanément les 2 registres, pour le plus grand malheur des généalogistes qui, un jour, rechercheraient leurs origines.


Comment ne pas penser au tragique incendie qui, en 1870, avait détruit tout l’état civil de Paris.


Mais cela appartenait à une lointaine époque. De tels risques appartenaient au passé. Le réchauffement climatique nous expose davantage aux malheurs de Poséidon, dieu des océans, ou des Potamoi les divinités des fleuves et des rivières qui nous menacent de leurs crues dévastatrices.


Une accumulation de documents

Avec les années j’ai accumulé des documents, des photos, des films des vieux papiers de famille. Certaines archives familiales portent la date de 1670, des photos de 1860 des films des années 1940.

Cela représente un volume conséquent, une grosse armoire bondée de trésors généalogiques que je n’ai pas toujours eu le temps de décrypter ou simplement de regarder. Je glane et récupère plus vite que je ne peux absorber. Je photographie, je photocopie et accumule en remettant à plus tard le moment où je m’extasierais devant le contenu de ces documents à découvrir.


L’armoire devient trop petite, des caisses viennent la côtoyer. Les caisses prennent trop de place, des classeurs s’entassent sur le sommet de l’armoire.


Prudence est mère de sureté

Tout cela n’exclut pas la prudence. Pour les documents les plus anciens, j’envisager le pire. Des catastrophes naturelles peuvent advenir. Je peux subir des inondations, des vols. Je prends mes précautions. J’ai entreposé mes documents au premier étage de mon habitation. En cas d’inondation je suis à l’abri. Pour le vol, des photocopies et de vieux papiers n’intéresseraient sans doute pas un quelconque cambrioleur. Tout ce qui est stocké sur un ordinateur est régulièrement sauvegardé et transféré sur un autre lieu.


Les photos je me promets de toutes les numériser le jour où je serai à la retraite, perspective qui m’amène à attendre encore une dizaine d’années. Les films ? La numérisation coute cher. Je ferai cela un jour, avec le temps, les prix semblent devenir de plus en plus abordables.


Zeus en décide autrement

En ce premier juillet 2019, je suis parti, confiant ma maison à un de mes neveux qui a invité des copains. Il est 2 h quand mon portable commence à sonner.


La maison brûle, les pompiers sont déjà sur place, tout le monde est sain et sauf. Le récit est confus, je ne comprends pas qu’elle est l’ampleur de la catastrophe.


Je viens sur place, le lendemain matin pour découvrir l’ampleur de la catastrophe. Une partie de la maison a été épargnée, le rez-de-chaussée. Mais du premier étage, il ne reste rien. Parmi ce qui a été consumé, la totalité de mes documents généalogiques, mon armoire bondée, mes caisses, mes classeurs qui surplombaient cet ensemble… Rien, il ne reste rien, tout a été consumé par le feu, ou presque. Parfois, les blocs des papiers entassés n’ont brulé que sur leurs contours. Je retrouve des lettres d’amour de mon père dont il ne reste que le centre, des photos partiellement consumées. Une bien piètre consolation face à l’ampleur de la catastrophe.


Lorsque l’expert des assurances vient faire sa mission d’expertise, il conclut que la foudre a frappé la maison. Zeus l’a foudroyée.


Prévoyez des sauvegardes en un autre lieu

Ce malheur que j’avais imaginé pour les temps anciens venait de me tomber dessus. Les souvenirs sont le seul dommage irréparable. Aucune indemnité d’assurance ne viendra les réparer.



Depuis longtemps j’avais commencé la numérisation de documents que je possédais. Mais ce travail était long, très long. J’avais progressé petit à petit, il me restait tant à faire.


Quelques documents avaient pu être préservés, car il n’était pas à l’endroit de l’incendie, mais si peu.


Alors, aujourd’hui, je vous incite tous à vous prémunir d’une telle catastrophe. Numérisez, numérisez, numérisez… Et n’oubliez pas de mettre le tout à l’abri !


À bientôt, pour une nouvelle descente dans mon abime.


Mais je ne saurai vous dire quand. Après 26 chroniques je vais faire une pause !

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