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N comme Napoléon et l’Empire

Dernière mise à jour : 23 déc. 2022


Ma famille a largement participé à l’épopée napoléonienne, des débuts du jeune Bonaparte, en Sardaigne, jusqu’à Waterloo, j’ai toujours un parent qui est pésent. Certains l’ont payé de leur vie, d’autres l’ont porté dans leur chair…


Il serait rébarbatif et trop long pour le lecteur de ce blog de se plonger dans la vie de tous les protagonistes de ma famille ont accompagné l’épopée napoléonienne. En voici quelques-uns.


De la Sardaigne à Waterloo

Le premier, François Chevreux (1775-1858) de Vatan (Cher) à 18 ans quand il se retrouve aux côtés du jeune Napoléon, 23 ans, en 1792. Celui-ci commence sa carrière militaire en Sardaigne. La France est alors précipitée dans les guerres de la Révolution.

Mais c’est son cousin, Barthélemy Chevreux (1778-1842), sera à Waterloo pour l’ultime bataille.


Ce jour-là, dans la garde impériale il y a un autre cousin, un peu éloigné, Paul Le Foulgoc (1792-1859), âgé de 23 ans, originaire de Bubry.


Quand je lis ces vers de Victor Hugo je ne peux m’empêcher de penser qu’il y était…


« Derrière un mamelon la garde était massée.

La garde, espoir suprême et suprême pensée !

« Allons ! faites donner la garde ! » cria-t-il.

Et, lanciers, grenadiers aux guêtres de coutil,

Dragons que Rome eût pris pour des légionnaires,

Cuirassiers, canonniers qui traînaient des tonnerres,

Portant le noir colback ou le casque poli,

Tous, ceux de Friedland et ceux de Rivoli,

Comprenant qu'ils allaient mourir dans cette fête,

Saluèrent leur dieu, debout dans la tempête.

Leur bouche, d'un seul cri, dit : vive l'empereur !

Puis, à pas lents, musique en tête, sans fureur,

Tranquille, souriant à la mitraille anglaise,

La garde impériale entra dans la fournaise.


Hélas ! Napoléon, sur sa garde penché,

Regardait, et, sitôt qu'ils avaient débouché

Sous les sombres canons crachant des jets de soufre,

Voyait, l'un après l'autre, en cet horrible gouffre,

Fondre ces régiments de granit et d'acier

Comme fond une cire au souffle d'un brasier.

Ils allaient, l'arme au bras, front haut, graves, stoïques.


Pas un ne recula. Dormez, morts héroïques !

Le reste de l'armée hésitait sur leurs corps

Et regardait mourir la garde. - C'est alors

Qu'élevant tout à coup sa voix désespérée,

La Déroute, géante à la face effarée

Qui, pâle, épouvantant les plus fiers bataillons,

Changeant subitement les drapeaux en haillons,

A de certains moments, spectre fait de fumées,

Se lève grandissante au milieu des armées,

La Déroute apparut au soldat qui s'émeut,

Et, se tordant les bras, cria : Sauve qui peut !»


Paul le Foulgoc sera fait prisonnier et demeurera interné en Belgique jusqu’en 1816.


La marche pour l’Empereur

Dans ma famille nous avons perdu des nôtres en Espagne, en Italie, en Allemagne.


Au milieu de tous ces soldats, j’en retiens un Louis Giron (1782-1840), Originaire de Malestroit dans le Morbihan, il s'engage à Bayonne en 1798 et passera 15 ans dans l’armée. Il la quittera après avoir participé à 24 batailles dont celles d’Eylau, Friedland, Wagram et la Berezina. Il a été décoré de la Légion d’honneur, reçue en 1812.


Un autre aspect, impressionnant, sont ses trajet, toujours à pied, à travers l’Europe. La carte ci-dessous représente les lieux où il a été, les chiffres indiquant l’ordre des passages…



Après toutes ces guerres, il reviendra, blessé plusieurs fois.


Une blessure à l’avant-bras droit qui lui fractura le radius et le cubitus bloquera définitivement son poignet et le rendra presque invalide de cette main droite. Il est également défiguré par une blessure qui lui a arraché une partie du nez, lui a traversé le visage et paralysé partiellement la mâchoire. Réformé pour invalidité il quitte définitivement l’armée le 28 juillet 1814.


Le retour du grognard

Le vieux grognard retourne alors à Malestroit sa ville natale. Il y épousera, à 40 ans, une petite jeune de 19 ans qui lui donnera 6 enfants avant de s’éteindre le 13 mai 1840 à 58 ans.


Il avait recueilli une de ses jeunes nièces, orpheline, Virginie Giron (1832-1911), qui sera arrière-grand-mère, et verra naitre ma grand-mère récemment décédée, à 106 ans, en 2015.


À bientôt pour une nouvelle descente dans mon abime.


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