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J comme Journaux et OCR

Dernière mise à jour : 23 déc. 2022


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Un pionnier de l’aviation, un officiant religieux auprès de la dernière impératrice des Français, le détail de la captivité de mon arrière-grand-père prisonnier des allemands, autant de découvertes faites grâce à la numérisation des journaux que ce soit dans Gallica, Geneanet ou Google et leur accessibilté grace à l'OCR (optical character recognition), la reconnaissance des caractère


Quand des recherches toutes simples permettent de progresser


Depuis les différentes découvertes que j’avais faites sur le destin étonnant de certains parents, partis vivre des aventures lointaines, j’ai recherché méthodiquement sur Internet, à tout hasard, les noms de ceux sur qui je me posais des questions.


J’ai pris l’habitude de le faire simplement en plein texte, d'abord sur Google qui n'est pourtant pas orienté vers ce type d'investigations historiques.


Google cela peut paraitre étrange, on y trouve surtout des renseignements sur nos contemporains beaucoup moins sur le passé. Et pourtant…


Un pionnier de l’aviation


Un des cousins germains de ma grand-mère s’appelait Frédéric Paillard, je ne savais pas grand-chose de lui. Il était mort, je ne sais où, il y a moins de 100 ans et je ne risquais pas de trouver son acte de décès en ligne. Il était même à l’origine de ma propre existence puisque c’est lui qui avait présenté mon grand-père et ma grand-mère l'un à l'autre.


Par désœuvrement, je me mis à le chercher sur Google en tapant "Frédéric Paillard". Je ne trouvais rien sur lui.


Me souvenant confusément que ma grand-mère l’évoquait sous le diminutif de "Fred", je recherchais ainsi et retrouvais sa trace.


Ma grand-mère se révélait la cousine germaine d’un pionnier de l’aviation.


Il avait passé son brevet de pilote d’aviateur le 11 novembre 1912. À ce titre il faisait partie des « vieilles tiges », les 2000 premiers titulaires d’un brevet de pilote avant la guerre 14-18. Il avait même mené des opérations en Bulgarie à bord de son Farman. La photo ci-dessous, en compagnie d'Henri Farman, a même été trouvée sur "Le bon coin".


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Pendant la guerre 14-18, il s'était crashé avec son avion. Il en était ressorti handicapé sans pouvoir piloter. J'ai pu retrouver plusieurs articles de journaux qui lui étaient consacrés. Dans la famille on avait une étrange expression pour parler de lui "Il a fait une belle guerre".


Kriegsgefangener


Sur la fiche matricule de mon arrière-grand-père, Félix le Bihan, j'avais découvert un fait ignoré de tous, même de ceux qui l’avaient fort bien connu: il avait été fait prisonnier pendant la guerre 14-18. Il n’était pas resté prisonnier bien longtemps, un peu plus d’un mois, entre aout et septembre 1914. L’affiche matricule ne mentionnait aucun détail et mes recherches sur les sites de l’armée ne donnaient rien.


En désespoir de cause une fois de plus j’ai commencé à chercher sur Google en multipliant des requêtes (dates, nom des unités...). J’ai découvert un document, ou plutôt un récit, dans lequel son nom apparaissait. Un de ses compagnons de captivité y racontait leur périple après avoir été faits prisonnier, dans les premiers jours de la guerre. Cette période de captivité avait été courte, mais au moins je savais ce qu’avait vécu mon arrière-grand-père. Il avait été libéré grâce à la Croix Rouge suisse.


Anecdote de la vie courante

Depuis, j’essaie fréquemment de rechercher des personnes sur Google, même lorsqu’elles vivaient il y a 150 à 200 ans. C’est souvent infructueux, mais on n’est jamais à l’abri d’une bonne surprise.


C’est parfois anodin comme ce lointain cousin qui s’était fait voler du linge qui séchait devant chez lui, ou de cet autre qui avait surpris une tentative de cambriolage dans son domicile. Cela peut être tragique comme pour ce parent, tué lors d'un accident de son taxi, une calèche à cheval, avec une voiture sur l’avenue des Champs-Élysées en 1905.


La dernière Impératrice

Parfois ce sont de nouvelles pistes de recherches qui s’ouvrent. Sur les journaux numérisés, de la bibliothèque Geneanet, j'ai découvert qu’un de mes arrière-grands-oncles, Dom Joseph Baucher, avait été proche de la dernière impératrice française Eugénie de Montijo. Dom Baucher était signalé comme le prélat qui avait célébré une messe anniversaire en l'honneur du prince impérial fils de Napoléon III et de l'impératrice Eugénie.


Je savais que mon arrière grand-oncle avait fini ses jours à l’Abbaye de Farnborough, au sud de Londres. J’ignorais que ce même lieu abritait les tombes de la famille impériale de Napoléon III où, après la chute du 2nd l’empire en 1870, celle-ci s’était réfugiée.


Je n’en ai pas la preuve, mais il semble très vraisemblable qu'à défaut de l'avoir célébré, Dom Baucher ait été officiant lors des funérailles de ladite Impératrice en 1920 devant le Roi Georges V, le Roi d'Espagne Alphonse XIII et le Prince Napoléon.

J’ai consulté de nombreux documents relatifs à cet enterrement, mais le nom des prélats n’est jamais mentionné. Les photos avec les religieux sont floues (ils sont à droite sur la photo).


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Conclusion

Ces quelques histoires pourront peut-être vous poussez à chercher des renseignements sur nos ancêtres autrement que dans les sites de généalogie. Vous pourrez leur donner de la chair et de l’épaisseur.

Nous le savons bien, leur vie ne se résumait pas à naître, travailler, se marier, procréer et mourir.


A bientôt pour une nouvelle descente dans mon abime.


Sur mon site

Fred Paillard

Félix Le Bihan

Dom Baucher

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